Le gouvernement indien souhaite réguler la façon dont les personnes et les entreprises indiennes partagent leurs données de géolocalisation afin de garantir "la sécurité, la souveraineté et l’intégrité" de l’Inde, selon l’
Economist Time. Un projet de loi (Geospatial Information Regular Bill) prévoit que toute personne ou entreprises voulant cartographier le territoire indien devra demander une licence du gouvernement. Sans cet accord de l’Etat, les coupables écoperont d’une amande ainsi que d’une peine de prise de sept ans.
Le gouvernement veut mettre fin à l’instrumentalisation de Google et envoyer un message direct aux entreprises américaines qui ne tiennent pas compte des intérêts de la sécurité intérieure indienne. Ce projet de loi vise aussi à lutter contre le terrorisme. En effet, d’après le Ministre Intérieur indien, la base militaire de Pathankot, qui a récemment été attaquée, était visible sur Google Maps. Les terroristes qui frappent les sites sensibles se préparent avec Google Maps. Les autorités invitent ses citoyens à utiliser l’application nationale Bhuvan, subsitut de l’application de géolocatlisation du géant américain.
Qui va souffrir?
Nous ne serons bien évidemment pas les seuls concernés et sûrement pas ceux qui le seront le plus. En effet, les géants du numérique comme Apple, Google et Microsoft, dont les produits sont utilisés par des millions d’utilisateurs en Inde, seraient bien embêtés s’il n’obtenait pas la licence. Par ailleurs, les plateformes Peer-To-Peer telles que Uber ne pourraient plus se fier au service de géolocalisation afin de fournir un service efficace.
En ce qui concerne les clients finaux, les citoyens indiens ne pourraient pas utiliser les marqueurs de positions lorsqu’ils publient une photo sur les réseaux sociaux ou lorsqu’ils partagent leur géolocalisation.
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Antoine al Assouad
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